lundi 14 avril 2008

Ascenseurs : la facture augmente

Voir également les 11 rubriques de la revue "QUE CHOISIR"
Une excellente étude de 57 pages dans la revue : "QUE CHOISIR" (Format .pdf)
10/04/2008 - N°1856 - Le Point
Les particuliers ont obtenu un répit pour mettre aux normes l'ascenseur de leur immeuble. La date limite, prévue dans un premier temps à la fin de l'année, vient d'être reportée par décret au 31 décembre 2010. Reste que depuis le vote, le 2 juillet 2003, de la loi imposant ces travaux la facture ne cesse d'augmenter.

Selon la dernière enquête d'UFC-Que choisir, leur coût atteindrait 6 milliards d'euros, soit 22 000 euros par ascenseur, soit encore 1 200 euros par ménage, alors que le gouvernement l'avait chiffré, à l'origine, à 3,2 milliards d'euros ou encore 11 640 euros par équipement et 600 euros par ménage. Plus modérée, la Fédération des ascensoristes estime, elle, le coût moyen à 19 000 euros par équipement, en baisse par rapport aux tarifs pratiqués les années précédentes. Reste que, par rapport au devis initial, l'augmentation est, dans le meilleur des cas, de plus de... 63 %.

UFC-Que choisir dénonce également des travaux « gonflés », supérieurs à ce qui serait requis pour être en conformité avec la loi du 2 juillet 2003, qui identifie 17 risques majeurs, ainsi que des écarts de prix substantiels entre les ascensoristes. L'association cite par exemple des devis de 25 à 1 275 euros pour le remplacement des serrures des portes palières, de 240 à plus de 19 000 euros pour l'installation d'un dispositif de protection contre le choc lors de la fermeture des portes. « Les copropriétaires en profitent pour aller au-delà de la loi » , se défend la Fédération des ascensoristes.

L'association de défense des consommateurs s'insurge aussi contre la facturation à certains clients du prix de l'assurance du personnel installant. Enfin, elle remet en cause la rémunération du syndic indexée sur le coût des travaux (2 à 5 %) et demande aux pouvoirs publics de décider que la gestion de ces travaux fasse partie de ses « tâches courantes » et que ce dernier soit obligé de fournir aux copropriétaires au moins trois devis pour que ces derniers puissent comparer et se décider en toute connaissance de cause.

Des propositions que les syndics jugent irréalistes et inacceptables. Pour la Fnaim, la rémunération est justifiée par le temps passé dans le suivi administratif, technique et comptable des travaux. Elle se justifie également par l'engagement de leur responsabilité. Enfin, les syndics ne peuvent, selon eux, obtenir une multiplicité des devis, compte tenu de la forte concentration du secteur. Quatre acteurs-Otis, Schindler, Thyssen, Kone-se partagent 91 % du marché. Ils disposent de ce fait d'une marge de négociation d'autant plus réduite que ces entreprises sont engorgées en raison du volume des travaux à réaliser dans les délais impartis.

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